Je ne peux que vous recommander un p’tit jeu né du grand cerveau de Bruno Cathala, j’ai nommé : Kingdomino !

Édité en 2016 par Blue Orange et illustré par Cyril Bouquet, Kingdomino est un jeu pour 2 à 4 joueurs qui se déroule en une quinzaine de minutes censément à partir de 8 ans (mais, à mon avis, tout à fait abordable dès le milieu de l’année scolaire avec des CE1 !). Le principe est simple et efficace : autour de son château, bâtir le royaume le plus exploitable au moyen de dominos. Du coup, levez la main ceux qui ont compris le mot-valise Kingdomino 😀 ! Terrains argileux, forêts, champs, prairies, bords de mer, mines d’or…

Pour gagner, il faut veiller à :

1) placer les tuiles similaires côte-à-côte ;

2) leur adjoindre un multiplicateur représenté par une couronne ;

3) empêcher le ou les adversaire(s) de faire de même ;

4) ne pas dépasser un carré de 5 x 5 en mode normal ou 7 x 7 en mode expert 2 joueurs (les dominos qui passent les bornes sont tout simplement éliminés du paysage 😉 !).

Vous l’aurez compris, Kingdomino est donc un jeu où l’on doit calculer ses effets. Les points récoltés en fin de partie sont en effet fonction du nombre de terrains identiques accolés et du nombre d’exploitations royales présentes sur cette même parcelle… Ne partez pas, je traduis avec quelques exemples : si tu as 6 tuiles-forêts mais pas de couronne sur ce terrain, en fin de partie, ça ne vaut pas une bûche (6 x 0). Si tu as 7 tuiles-champs et 2 couronnes, tu engranges 14 points (7 x 2) !

Quand il n’y a plus de tuiles à prendre, chacun fait ainsi la somme de touuuus ses p’tits points rapportés (ou non :p !) par touuutes ses p’tites exploitations… Celui ou celle qui en a le plus est déclaré vainqueur !

Tout au long de la partie, les joueurs réservent leurs tuiles-dominos grâce à un petit système original : les tuiles sont ordonnées grâce à leur verso. Plus on réserve une tuile avec un numéro costaud (de 1 à 48)… plus il faut patienter pour rejouer !

En gros, si je résume… Kingdomino est un jeu de réflexion basé sur le placement stratégique de dominos ! Et si la thématisation médiévale peut plaire à tout âge, j’ajoute que ce jeu repose sur une mécanique très satisfaisante pour les joueurs : que l’on gagne ou non, on bâtit son royaume. D’un point de vue plus didactique enfin, en classe ou à la maison, Kingdomino fait :

• bosser l’ordre croissant (pour disposer les tuiles à chaque tour) ;
• réviser les tables de multiplication (pour calculer les points rapportés par chaque parcelle) ;
• réaliser des calculs complexes mêlant multiplications et additions (pour établir les scores finaux correspondant à chaque royaume)
• aborder un chouilla la notion d’aire (règle du 5×5 ou du 7×7).

En activité décrochée, on peut facilement proposer aux élèves un rituel de calcul : il suffit de projeter des photographies de “royaumes” en demandant aux élèves de calculer le score correspondant.

Entre amis, en famille, en classe… Que demande le peuple ? Ben, à y rejouer fissa, pardi ! Une partie de Kingdomino en appelle clairement une autre, ce qui est toujours un indice de qualité pour un jeu ^_____________^ !

Mise à jour du 26/07/2017 : Bravo à Bruno Cathala qui a remporté le Spiel des Jahres 2017 en Allemagne le 17 juillet !!! ^___________^

Comme je n’ai pas de partenariat, cet article est écrit avec de vrais morceaux de coeur dedans.